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Quelques textes primés

Quelques textes primés au concours 2021-2022

NB: l'ensemble des textes primés est à paraître dans un recueil publié par le Conseil Départemental et préfacé par Mme la Directrice Départementale des Services de l'Education Nationale.

Voici en avant-première, avant la remise officielle des prix le 22 juin à l'Hôtel du Département, les trois textes qui ont obtenu chacun le premier prix national 2022 dans leur catégorie :

Flavien Chabassier  5°1 

Collège Robert et Sonia Delaunay 15 rue Thévenin 70100 Gray 

Professeure : Gaëlle Rosa-Flores

 Premier prix National Catégorie Expression écrite 5ème

 

Je vais vous raconter l’histoire d’une bouteille plastique 

Je suis composée de polyéthylène téréphtalate, un plastique pour les bouteilles. Je rencontre une amie à l’usine d’empaquetage, elle me raconte comment elle s’est faite recycler :

« -Je me suis faite découper en milliers de petits bouts.

- Ça doit être horrible !

- Oui, mais je peux être là à te raconter mon histoire. Après, on m’a fait fondre.

- Ça doit être très, très chaud !

- Oui, mais après, j’ai refroidi pour redevenir comme avant.

-Waouh ! C’est trop bien ! Tu peux redevenir une bouteille.

- Et après, j’ai repris le même chemin, et j’ai rencontré une amie très chère avec qui je parle.

- Tu es trop gentille. »

 Nous partons dans le même magasin mais pas dans la même famille. J’étais triste, mais c’est la vie.

 Avec ma nouvelle famille, nous allons à la plage, il y a de l’eau à volonté. Mes propriétaires m’oublient sur la plage, je me fais emporter par l’océan. Pendant cinq jours, j’arrive à esquiver les animaux marins, mais une seconde de relâche et une tortue me mange. Elle n’arrive plus à respirer et elle meurt à cause de moi, nous nous échouons sur une plage.

Des personnes nous trouvent, me retirent de sa bouche, me mettent à côté d’elle, nous prennent en photo et la postent sur les réseau sociaux. Ça fait le buzz. Depuis, plus personne ne jette ses déchets dans la nature, tout le monde se met à recycler dans ce monde idéal. Je retourne dans une poubelle de recyclage, je refais le même parcours et je le raconte alors à une bouteille avec qui je sympathise.

 

La morale c’est que si tu tries tes déchets, tu préserves la nature, ta planète et tu leur redonnes une seconde de vie.

L’homme a peut-être sept vies, les déchets recyclables, eux en ont à l’infini….

§§§

Océane Richard – 2de2 – Lycée Les Haberges VESOUL

Premier prix national  Catégorie Jeune Nouvelle 2de

                                        

 Mon Cher Ami

 

 Ce soir je vais vous raconter une histoire différente de d’habitude, plus personnelle. L’histoire d’un petit garçon dépassé par les évènements et qui petit à petit a sombré. Cela remonte maintenant à une paire d’années, nous étions encore au lycée. C’est là que je l’ai rencontré, Billy, on était dans la même classe. Je le voyais souvent seul alors j’ai décidé de l’approcher, nous sommes devenus amis. Il parlait peu mais ce n’était pas grave, le silence n’était jamais pesant, je dirais plutôt apaisant. Il avait d’excellentes notes, vivait aisément avec deux parents aimants dans une belle maison, il prenait des cours de piano et allait tous les dimanches déjeuner chez ses grands-parents. Une famille parfaite. Un peu trop cliché, vous allez me dire. Trop parfaite, vous n’avez pas tort. La vie ne tient qu’à un fil vous savez.

 

Un jour pendant que nous étions en cours, un surveillant est venu frapper à la porte et s’est entretenu avec le professeur. On aurait dit que leurs visages s’étaient figés. Le professeur appela Billy et lui demanda de suivre le surveillant. A ce moment, on se regarda Billy et moi mais j’étais loin d’imaginer les révélations qu’on allait faire à mon ami. A la fin du cours je partis le chercher mais je le vis en compagnie de policiers, il était à terre, il pleurait, hurlait. Je me suis alors approché pour savoir ce qui se passait, je me suis accroupie en face de lui. Quand il a relevé la tête j’ai pu voir la tristesse et la colère dans ses yeux, je ne l’avais jamais vu dans un tel état. Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes montés sur le toit du lycée et il a commencé à tout  m’expliquer.

Si on lui avait demandé de venir c’était pour lui dire que sa mère venait de se faire assassiner par son père, pour ensuite se donner lâchement la mort, en laissant son fils, sans parents. Son père était violent, personne ne le savait… pas même Billy. Ce fut la fois de trop. Ce père qu’il avait placé si haut dans son estime, le père et mari parfait, n’était qu’une simple illusion. Les apparences peuvent être trompeuses. C’est à partir de là que Billy a commencé à sombrer.

Après ce tragique évènement, Billy a déménagé chez ses grands-parents, malheureusement eux ne vivaient pas aussi aisément, c’était tout l’inverse, ils avaient du mal à boucler les fins de mois, alors un enfant en plus, vous vous imaginez… Son grand-père, malgré son âge, continuait de travailler pour qu’ils aient de quoi se nourrir. Au bout de plusieurs semaines d’absence, enfin il revint en cours. Quand je le vis de plus près, j’eus du mal à le reconnaître, son teint était pâle, sa peau terne et il avait extrêmement maigri. Pendant la journée j’essayais de lui parler, lui remonter ne serait-ce qu’un peu le moral mais en vain. Lorsque je lui demandai si tout se passait bien chez ses grands-parents, il me répondit que oui mais qu’ils n’avaient pas assez d’argent. Alors, le soir, Billy commença à chercher un travail, un petit boulot après les cours, pour rapporter un peu d’argent et les aider. Si vous saviez comment il les aimait, ils étaient la seule famille qui lui restait, malheureusement son grand-père était de santé fragile, usé par la vie et par son grand âge.

 

Billy trouva un travail dans un vieux bar miteux d’un quartier mal famé où normalement les jeunes de notre âge ne s’aventurent pas. Il devait faire le ménage, ce n’était pas trop compliqué sauf si on prenait en compte le fait qu’il n’avait que seize ans, qu’il rentrait de l’école et que le lendemain il allait devoir se lever tôt pour étudier. Et c’était ainsi, tous les jours, encore et encore, toujours la même routine. Au lycée, il devenait de plus en plus distant mais je ne lui en voulais pas, ce n’était pas de sa faute… Je m’inquiétais pour lui. Ses notes chutaient, les professeurs étaient de moins en moins indulgents avec lui ; au début il avait des circonstances atténuantes mais au bout d’un certain temps, les professeurs ne faisaient plus d’exception. En plus de cela, les autres élèves le regardaient avec pitié, oui voyez-vous il était passé de l’élève parfait, à l’élève dont le père était un meurtrier. Un groupe d’élèves lui parlait de temps en temps, quand ça lui chantait et le rabaissait, l’humiliait. On lui vida une poubelle sur la tête, on lui donnait des coups, sans véritable raison, pour s’amuser,  comme si la vie n’avait pas déjà été assez pénible pour Billy. Malgré tout, il ne voulait pas s’inquiéter ses grands-parents qui se donnaient déjà tant de mal pour lui offrir un foyer. Je me demandais ce que je pouvais faire pour l’aider. En parler à un adulte ? Après tout c’était ce qu’on nous rabâchait depuis notre enfance. Alors après un cours, je décidai d’en parler à un de nos professeurs. Je lui expliquai sa souffrance, sa solitude, les humiliations répétées. Le harcèlement que subissait mon meilleur ami. Vous voyez je m’attendais à ce qu’on me réponde, on va faire quelque chose pour ton ami, mais j’ai été trop naïf de penser cela, à la place j’ai eu le droit  à  tu exagères, vous êtes jeunes, ils s’amusent.  Je ne trouvais pas cela drôle. J’étais son ami  et pourtant je me sentais tellement impuissant.

 

Ce soir-là, comme à son habitude, Billy partit travailler. Le bar était mouvementé, les clients alcoolisés. Lui nettoyait les toilettes qui étaient d’ailleurs dans un piteux état,  mais il commençait à en prendre l’habitude. Mais là, un gars évidemment ivre, rentra dans les sanitaires et bouscula Billy. Le jeune garçon s’excusa rapidement et se recroquevilla pour se faire oublier mais l’homme, saoul, s’agaça et frappa Billy. Il le roua de coups, il ne tentait même pas se défendre, fatigué, épuisé. Il a bien cru que c’était la fin pour lui mais par chance son patron le retrouva dans les sanitaires, prostré, et le raccompagna chez lui. Sa grand-mère lui ouvrit la porte. En le voyant dans cet état elle se mit à pleurer. La voir ainsi était la pire des sensations pour lui. Il s’en voulait de lui causer du chagrin. Il n’avait plus la force de continuer mais il s’accrochait encore un peu, ne sachant même pas pour quelle raison. Il se sentait un poids pour ses grands-parents, un mauvais ami, un mauvais élève, un souffre-douleur pour quelques brutes, sans avenir, sans bonheur. Avant son futur semblait tout tracé mais la vie en avait décidé autrement.

 

Le lendemain, quand je vis Billy venir à l’école couvert de bleus je m’inquiétai, mais je ne savais pas quoi faire. Cette journée en particulier je le trouvai encore plus mal que les autres jours. Quand je croisais son regard, je voyais le vide, j’en eus des frissons. Comment un être humain si fragile pouvait endurer cela, encore aujourd’hui je me pose la question. En sortant de cours de maths, je m’aperçus que ça faisait un moment que je n’avais pas vu Billy, je ne saurais pas comment vous l’expliquer mais j’eus un mauvais pressentiment, comme si quelque chose allait se produire, l’instinct probablement. Je sortis dans la cour et je vis tout le monde attroupé vers un des murs du lycée, ils regardaient tous en haut, portables à la main, ils filmaient et prenaient des photos. A mon tour, je levai la tête, je vis un jeune garçon, debout, sur le toit du lycée, prêt à se jeter dans le vide. Mon sang se glaça, je ne rêvais pas, c’était bien Billy, je croyais être dans un cauchemar. Je courus du plus vite que je le pus, j’avais l’impression que mon cœur allait exploser mais je grimpai les marches quatre à quatre. J’arrivai enfin en haut, des larmes amères coulaient de ses yeux. Je commençai alors à lui parler, priant pour qu’il ne commette par l’irréparable. Je lui ai dit des banalités, qu’il ne fallait pas en arriver là, qu’on allait trouver une solution, qu’il s’en sortirait, que je l’aiderais, que ses grands-parents l’aimaient. Mais il demeurait silencieux, impassible, comme s’il avait définitivement perdu espoir. Il finit par me parler. C’était devenu trop dur à supporter, son travail trop mal rémunéré, ses notes qui avaient chuté, le harcèlement qu’il subissait bien trop souvent, les adultes qui fermaient les yeux, la fatigue, ses grands-parents épuisés, sa mère qu’il avait tant aimée, morte, assassinée par son père. Honnêtement, à quoi cela servait de continuer à s’accrocher, qu’est-ce qui le retenait maintenant…

 

Et il se laissa tomber dans le vide.

Je restai planté là, bouche-bée.

En bas, tout le monde filmait.

§§§

     

Zoé Pahon, classe ulis

 

Premier Prix National  Catégorie Expression écrite 6ème

Concours AMOPA – Plaisir d’écrire                        

  

Sujet : Les hommes, par leurs activités et leur mode de vie, ont une influence sur la nature. Elle peut être positive ou négative.

Précisez votre position par un exemple.

 

                  Les hommes peuvent avoir des influences par rapport à la nature, qui peuvent être négatives ou positives. Dans ce texte je vais vous parler des forêts et comment les hommes peuvent parfois protéger les forêts et parfois les détruire pour produire davantage.

L’ONF  (l’office national des forêts) créé par Edgard Pisani a pour but de protéger les forêts et donc c’est une chose positive pour la nature. Tout d’abord les arbres sont très importants pour les humains ou la vie sur terre. Cela permet que les être humains puissent respirer et vivre sur Terre. L’ONF a aussi été créé pour  préserver la biodiversité (les organismes vivants qui vivent dans les forêts). L’ONF a pour but d’entretenir les forêts, les développer et les renouveler. L’ONF se charge aussi de savoir quels bois sont à couper et de commercialiser la vente de ces bois. L’objectif est d’agir sur l’environnement (ex : protéger la richesse écologique). Les valeurs de l’ONF sont : efficacité, écoute et innovation. Pour préserver la biodiversité,  l’ONF mène au quotidien des actions pour préserver et renforcer la biodiversité. Par exemple, une action menée par l’ONF, est l’interruption de travaux durant les périodes de nidification d’oiseaux.

 

Parfois hélas, des personnes ne respectent pas l’environnement et la nature et ne cherchent pas à préserver les forêts. En se baladant dans les forêts qui sont autour de mon village, je remarque souvent qu’il a des papiers, des déchets qui ont été jetés par des hommes. Ils auraient pu garder ces déchets et les mettre dans une poubelle lorsqu’ils en auraient vu une. Tous ces déchets vont polluer la terre, déranger les animaux qui vivent dans ces lieux. En effet, certains animaux peuvent confondre les déchets avec de la nourriture, et manger ces emballages au risque de mourir.

En plus, lorsqu’il y a des déchets dans la forêt, celle-ci est moins belle, c’est moins agréable de se promener dedans.

En plus, dans certains pays, les hommes font exprès de détruire les forêts pour pouvoir les transformer en champs dans le but de produire des aliments (comme par exemple des céréales). Par exemple, au Brésil, les paysans brûlent la forêt et utilisent ces espaces pour faire des plantations et produire davantage de nourriture. En Indonésie, des forêts sont détruites pour planter à la place des palmiers pour fabriquer de l’huile de palme que l’on retrouve dans de nombreux aliments, comme dans certaines pâtes à tartiner ou certaines pâtes à tartes. Lorsque l’on achète ce type d’aliments, il faut être vigilant et regarder la liste des ingrédients. Il vaut mieux acheter un aliment sans huile de palme.

Hélas, dans certains pays, les paysans pauvres sont obligés de détruire les forêts pour cultiver un peu de terre pour se nourrir et nourrir leur famille. Il faudrait que les pays riches puissent aider ces pays pour éviter que les forêts ne disparaissent.

Enfin, j’ai pu voir à la télévision ces dernières années, des immenses incendies qui ravagent des forêts entières. Ceux-ci sont parfois allumés par des gens qui ne font pas assez attention à la nature.

 

Il faut donc être vigilant et essayer de protéger le plus possible les forêts car sans elles, les hommes ne pourront pas vivre. La forêt amazonienne est d’ailleurs appelée « le poumon de la Terre ».

§§§

 

 Nos plus vives félicitations aux élèves et à leurs professeurs !

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Quelques textes primés au concours 2020-2021

NB: l'ensemble des textes primés est paru dans un recueil publié par le Conseil Départemental et préfacé par Mme la Directrice Départementale des Services de l'Education Nationale.


Juline Aupiais

Elève de 2de2, Lycée Les Haberges 

 

Le langage soutenu

 

On l’utilise pour s’exprimer dans les lettres,

Dissertations ou dans les discours politiques.

C’est un langage recherché et compliqué,

Les mots « godasse » et « dégueulasse » n’ont pas leur place.

 

Dans le but de faire simplement bonne impression,

Dans un code difficilement accessible.

Pour montrer à tous que l’on est cultivé et,

Que l’on sait s’exprimer en dieu de l’éloquence.

 

Pour un discours abscons, mais jamais laconique.

Le vérécondieux devenait zinzolin

A peine avait-il prononcé une parole.

 

Mais à quoi sert de s’exprimer de la sorte si,

Pas même le plus éclairé de tous les êtres,

Le plus brillant ne comprend pas le sens des mots ?

 

 

 

Titouan DAVAL / 5ème E / Collège Jean Macé / Vesoul 

Prix d’expression écrite 6ème/5ème

                Ca y est ! Nous sommes enfin arrivés. Je me présente, je m’appelle Max, et je suis un jeune astronaute. Je vis en France mais, depuis 2500 la conquête de l’espace est relancée. Plusieurs vaisseaux sont déjà partis de la Terre mais je crois que je suis le premier à arriver car il n’y a nul vaisseau aux alentours.

                Je descends du vaisseau avec mes deux amis : Féfé et Matique. Là, nous restons éberlués devant ce paysage étrange. Il y a des montagnes à l’envers qui en plus, ne cessent de changer de couleur de et de forme : un coup elles sont en forme de botte ou même en forme de lampe à huile.

                Après nous être aventurer un peu plus loin, je me rends compte que le sol devient de plus ne plus mou et élastique. Un peu plus loin je vois des petits hommes  rouge et vert sortir d’un petit trou. Dès qu’ils nous voient, ils sortent de gros pistolets.  J’ai bien cru que notre heure était venue mais au lieu de me désintégrer, ils tirent des confettis ! Après ce moment de surprise, nous éclatons de rire et les petits hommes prennent peur et vont se cacher dans leur trou.

                Nous revenons dans le vaisseau et nous prenons de petits robots-mouches avec une caméra à l’intérieur. Cela nous permettra de connaître leur mode de vie et leurs coutumes.

                Deux jours plus tard, je décide de récupérer les robots-mouches. Pour cela il faut s’approcher à moins de 600m et activer une télécommande. Je grimpe donc sur la montagne pour ne pas me faire voir mais c’est le moment que choisit la montagne pour changer de forme ! Je me sens aspiré vers le dessous ! Je crois bien que je vais me noyer dans ce sable gluant quand je tombe à l’intérieur de la montagne.  Extraordinaire ! Je me retrouve dans une  pièce où le sol est transparent et gluant. Je vois à travers toute la civilisation des petits hommes. Je les regarde manger et je vois mes petites mouches. Vite, j’appuie sur le bouton de la télécommande. Hélas, je vais bientôt manquer d’air mais heureusement la montagne reprend sa forme normale et j peux retourner à mon vaisseau pour aller vers la Terre.

 

MARIE LECOURIEUX-BIGEARD

3°1  Collège Robert et Sonia Delaunay – Gray

 

 Une semaine sans écrans ? Sans nouvelles technologies ? Oh.... Ça ne doit pas être bien sorcier !

 

Je me réveille lentement à cause de la lumière du jour qui envahit ma chambre... La lumière du jour ? Un lundi matin de janvier ? Mes cours ! Mon réveil ! Je n’ai plus de réveil vu que je n’ai plus de téléphone portable ! Oups ! Oups ! Je regarde l’heure : neuf heures ! Je réveille mes parents avec précipitation. Enfin, après que je me suis habillée et préparée à la vitesse de la lumière, j’arrive à l’école. Sur cette période de la journée, il n’y a pas grand-chose à dire étant donné que nous n’avons pas le droit au téléphone. Arrive donc dix-sept heures. Je sors du collège, comme lors d’une journée banale, je me dirige vers l’arrêt de bus, comme une journée normale... Et là, c’est le drame ! Ma musique ! Je n’ai pas ma musique ! Exaspérée au plus haut point, j’envoie “bouler” mes amis et tapote impatiemment du pied dans l’attente de mon bus. Le long du trajet, j’alterne entre : regarder le coucher de soleil et regarder le siège de la rangée devant moi. Et ce, durant donc un quart d’heure. Une fois chez moi, ce sont mes devoirs qui m’attendent. “J’ai pas enviiiieeeee” pensais-je alors. Et le pire dans cette situation, c’est que je ne peux même pas me dire “Allez, une petite partie de jeu vidéo pour me donner du courage et après je m’y mets”. Contrainte, je me plonge dans le travail.

Ça y est, j’ai terminé ! Je m’écarte du bureau et regarde l’heure indiquée sur ma montre “à aiguilles”. Dix-huit heures douze seulement ?! Le temps passe si lentement, c’est long, trop long. Je me lève et vais me jeter sur le canapé. Devant moi, l’écran de télévision, éteint. Pendant un long moment, je l’ai fixé, en espérant qu’il s’allume sans que j’aie besoin d’appuyer sur le bouton. Voyant que ma tentative allait être infructueuse, je décide de régler le problème du réveil... J’ai bien un réveille-matin... Mais le souci, c’est... qu’il ne fonctionne pas ! Après un long moment de manipulations pour déterminer la source du problème, une idée surgit. Peut-être qu’il n’y a plus de pile ? Et effectivement, après avoir cherché longtemps (encore) où ma maman avait caché les piles et les avoir changées, le réveille-matin s’est subitement mis à fonctionner. Hourra ! L’heure de ma montre indiquait dix-neuf heures vingt. Wahoo ! Ça passe vite ! Je descends les escaliers quatre à quatre, mets la table, et passe la fin de journée avec ma maman.

 

Bibip! Bibip! Bibip! J’avais oublié ce satané réveil ! Je me maudis d’avoir réparé cet engin de torture tout en sortant du lit. Au moins, je serai à l’heure...

L’heure arrive où j’ai l’habitude de vérifier les cours de la journée sur le site du collège... Bon, je prends de quoi lire si par hasard un cours serait annulé mais j’aurais préféré le savoir dès à présent.

La journée se passe (avec tous les cours) et revient le moment de l’interminable attente. Cette fois-ci, sachant ce qui m’attendait, j’ai pris soin de me préparer mentalement à avoir une vie sociale (si je peux dire). Le temps a eu l’air de passer plus vite quand j’ai discuté avec mes amis et je n’avais presque pas envie de partir.

Rentrée chez moi, je suis toute joyeuse de me dire que je n’ai pas de devoirs. Malheureusement, je ne sais pas quoi faire. Une musique me vient en tête et je commence à “danser” en me la remémorant. La vraie musique me manque tellement ! Et soudain, un flash ! Mes parents m’avaient parlé d’un tourne-disque de leur jeunesse qui était enfoui au grenier. Ni une, ni deux, je fonce déterrer ce trésor. Durant bien deux heures, j’ai remué de fond en comble le grenier, soulevant la poussière qui me faisait éternuer pour finalement trouver... Ce tourne-disque ! Victoire ! Je me précipite au rez-de-chaussée pour demander à mes parents de me l’installer. Une demi-heure après, j’écoute les vinyles de Genesis et de The Police. Quel bonheur ! J’ai passé une très bonne fin de soirée (on a mangé pizza en écoutant la radio).

 

Bibip ! Bibip ! Bibip ! Je commence à me faire au son rauque du réveil. Ahhhh.... Mercredi ! Quatre heures de cours et... Un après-midi pour faire la fête !! Ce matin, je lance Hotel California (le vinyle le plus vendu dans le monde d’après mon papa) et profite un maximum.

La matinée s’est bien passée et à midi, la fin des cours, j’ai fait un loup-touche-touche avec deux de mes amis le long du trajet pour aller à l’arrêt de bus.

Ne pouvant observer un coucher de soleil à midi, le trajet de bus aurait dû être long... Après être montée, j’ai eu le réflexe de sortir mon téléphone pour réécouter de la musique mais qui dit “pas d’écran”, dit “pas de téléphone”... J’ai donc voté pour l’option lecture et le trajet est passé beaucoup plus rapidement que d’habitude (malgré quelques petits brassements).

Arrivée chez moi, une soudaine envie de cuisiner me monte à l’esprit. Je sors les livres de recettes de grand-mère et tombe sur LE gâteau. Un gâteau au chocolat et à la crème de marron ! Je salive déjà. Sauf que je n’en ai pas, de crème de marron... Heureusement qu’une épicerie a récemment ouvert dans mon petit village. J’enfourche mon vélo (avec un casque que j’ai ronchonné à mettre) et fonce au magasin. Je rentre, triomphante, un pot de crème de marron dans la main. La recette s’est bien achevée et je me suis régalée. Quinze heure trente... J’ai fait tous mes devoirs et je commence à m’ennuyer... Mon chat vient se frotter contre moi et je le caresse en retour.

Finalement, j’ai passé une grande partie de l’après-midi avec un chat roulé en boule sur les genoux et j’ai pu terminer le livre que j’avais auparavant commencé lors du trajet en bus. J’ai aussi profité du tourne-disque et de la nature car je suis allée me promener malgré le froid du mois. Je ne devrais peut-être pas m’en vanter mais... J’ai terminé le gâteau ! Il n’en reste plus une miette.

Je m’endors de mieux en mieux le soir, et mon sommeil à l’air de plus en plus réparateur (malgré le chat qui vient réclamer des croquettes à quatre heures du matin).

 

Je me tourne, me retourne, et vois que la luminosité de ma chambre a augmenté. Paniquée, je me lève et regarde l’heure (neuf heures quarante-cinq). Puis la panique cède place au calme, car je me suis souvenue que je n’avais cours que de quatorze à seize heures. Petite journée du jeudi. Bon, maintenant que je suis réveillée, autant me lever. Je sors de mon drap en pleine forme et lance une musique. Après quelques pas de danse pour m’échauffer, je décide de me préparer. J’allais me remettre à lire, après être prête à aller au collège, quand je me suis rendu compte que premièrement, j’avais fini de lire le livre et que deuxièmement, l’état de ma chambre ne me permettait plus d’accéder à ma bibliothèque personnelle. On dit que faire les tâches ménagères passe plus rapidement en musique... Nous allons bien voir ! Je me mets à ranger ma chambre en partant du lit, en passant par le bureau puis le poste de télévision, mais je me décourage rapidement. Ça m’apprendra à ne pas ranger ma chambre au moins une fois toutes les deux semaines ! Finalement, après deux allers-retours de ma chambre au rez-de-chaussée les bras remplis de linge sale, je peux à nouveau voir l’entièreté de mon parquet. J’ai réussi ! Je me jette sur mon lit, effrayant mon chat qui y somnolait et réfléchis à ce que je pouvais bien faire maintenant (l’envie de lire m’étant passée). Une petite vidéo YouTube ? Sans écran, cela est impossible. Pour me donner une idée, je décide de me rendre dans la salle de jeux/fourre-tout et tombe sur une caisse de mes Playmobil. Ni une, ni deux, je me mets à inventer des histoires rocambolesques. J’ai passé la fin de la matinée à jouer puis je suis allée en cours (j’y suis bien obligée !). A seize heures, je sors du collège avec mes amis et nous attendons le bus pendant plus d’une heure, passant le temps en jouant à “action ou vérité” ou d’autres jeux (un peu enfantins, je l’admets). A dix-sept heures, les premiers bus arrivent et le trajet jusqu’à chez moi se passe bien. A la maison, je fais le peu de devoirs que j’avais pour vendredi, puis j’essaie de vaincre mon père lors d’une partie d’échecs, en vain !

 

Vendredi se passa comme tous les vendredis, tiraillée entre l’impatience d’être en week-end et la déception de ne pas voir mes amis pendant deux jours. Le pire, c’est que vendredi, ma classe finit à dix-sept heures ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais c’est la pire heure de la semaine ! L’heure maudite comme on pourrait l’appeler. Enfin ! La sonnerie retentit, le trajet du bus est long, trèèèèès long, et enfin, quand je suis rentrée chez moi, j’ai pu me reposer, tranquillement, essayant de me débarrasser du mal de crâne que mes camarades de classe m’avaient “filé”. Sans m’en rendre compte, je me suis endormie et c’est seulement à l’heure du repas que je me suis réveillée. Le soir, j’ai essayé de résoudre le Rubik’s cube que j’ai trouvé, hier, en rangeant ma chambre. Sans surprise, je n’ai pas réussi. En tout cas, cela m’a suffisamment énervée pour que je m’endorme tard dans la nuit.

 

Bibip ! Bibip ! Bibip ! Mon réveil, j’ai oublié d’éteindre mon réveil. En rogne, je me lève et appuie (peut-être un peu trop fortement) sur le réveille-matin, qui s’éteint. Enervée, je me rejette dans mon lit et essaie de finir ma nuit. Quelques heures après, je me relève, les cheveux en bataille, et me prépare. Une fois habillée, je prends un carnet ainsi que des crayons et sors dans mon jardin, me lançant dans le dessin de nature morte. L’après-midi, je fais mes devoirs et commence la lecture d’un nouveau livre.

 

Dimanche matin... La seule vraie “grasse-matinée”. Le temps ne me permettant pas de sortir, je décide de sortir le casse-tête que j’avais eu pour Noël (décidemment, j’aime bien me prendre la tête).  J’alterne entre danser, casse-tête, danser, casse-tête. Une fois lassée par ces activités, j’ai essayé de me coiffer d’une nouvelle façon. Le résultat n’étant pas suffisamment satisfaisant pour moi, j’ai finalement opté pour un chignon fait “à la va-vite". L’après-midi a été la plus longue partie de la journée étant donné que je pensais que j’avais fait le tour des activités ludiques et qu'une voix dans ma tête me disait “joue à un jeu-vidéo, joue à un jeu vidéo”. Bref, je me suis bien ennuyée et mon moral a été au plus bas durant une bonne durée.  Arrive l’heure de manger et d’aller se coucher. Je fais attention de bien remettre le réveil et hop ! Au dodo !

 

Pour conclure, une semaine sans écrans, ce n’est pas tellement facile ! La tentation est bien présente et l’ennui aussi (j’en connais plus d’un qui aurait cédé). Il n’empêche que cela peut être aussi bénéfique de se reconnecter avec le monde... naturel.

 

 

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Texte primé au concours 2019 "Défense et illustration de la langue française"

Texte de Rafaël CHAMPION

Collège Jules JEANNENEY de Rioz

Professeur : M. Philippe MICHAUT

Deuxième prix national dans la catégorie "Expression écrite".

 
Sujet : Pendant quelques jours, vous allez vivre en pleine nature avec des camarades. Qu'attendez vous de ce nouveau mode de vie. Comment vous y préparez-vous ?

Ça va être super ! j’ai hâte d’être vendredi, je pars faire du camping en pleine nature avec des copains.

Je ne sais pas si Mattéo va survivre un week-end sans WIFI ; il va falloir que je prenne des affaires en double car c’est sûr que Mekky va oublier quelque chose. J’espère que Yasmine va prendre son ballon de foot car sinon il sera malheureux et Andréa va certainement nous intoxiquer avec tous ses produits contre les moustiques.

Nous allons prendre le strict nécessaire : des clous et un marteau pour nous construire un bel abri, des gants pour éviter les échardes, le briquet que papa m’a prêté pour allumer un feu, une vieille casserole, quelques boîtes de conserve, des fruits et de l’eau. Il ne faut pas que j’oublie mon duvet pour dormir bien au chaud au coin du feu.

Ça va être génial du moins je l’espère, nous essaierons de vivre comme Robinson Crusoé et Vendredi.

Nous allons vivre sans technologie, juste la nature et nous, la pleine lune pour lampe de chevet et les hululements de la chouette pour berceuse. Ce séjour va nous permettre de nous connaître encore mieux, nous nous entendons déjà tous bien mais là, ça va souder notre amitié et nous rendre plus solidaires les uns des autres. Pas d’adulte pour nous surveiller, ça c’est super, j’espère juste que l’on n’aura pas peur de rester seuls dans la forêt et qu’on ne fera pas de mauvaises rencontres !

Papa et maman m’ont laissé prendre mon petit couteau mais ce n’est pas ça qui va me sauver d’un sanglier ou pire d’un OURS !

Avec les copains, nous avons prévu de faire une chasse au trésor. Je vais prendre ma boussole et une carte de l’endroit où nous allons camper et nous pourrons aussi nous promener sans nous perdre.

Il y a une rivière à côté, le papa de Mattéo nous a dit qu’il y aurait des truites à pêcher. Je me construirai une superbe canne à pêche et peut-être que nous pourrons nous faire cuire une belle truite au feu de bois.

Pour joindre les parents en cas de problème, on utilisera les talkies-walkies que papa m’a prêtés grâce à son travail. Nous avons fait promettre à nos parents de ne pas les utiliser toutes les deux minutes. J’espère qu’ils vont tenir leur promesse…

Ce texte a obtenu pour le 2ème prix national dans la catégorie « Expression écrite 6ème/5ème.


Textes primés au concours 2018 "Défense et illustration de la langue française"

1- PRIX MAUPASSANT DE LA JEUNE NOUVELLE

Classes des collèges de Haute-Saône, 1er prix: CHALLINE Manon 4°B, collège Louis Pasteur JUSSEY, professeur Mme DONTENVILLE.

Manon a aussi obtenu un 1er accessit national au concours "Prix Maupassant de la jeune nouvelle" classes des collèges.

 
L’Absence

Dans la vie, il y a des personnes qu’on voudrait ne jamais quitter, d’autres qu’on aimerait ne jamais avoir rencontrées. Pourquoi le destin nous dirige-t-il vers des chemins dont on ne voit pas la fin ? Ma courte existence en est la preuve. Je me souviens de ce jour de septembre 1990 lorsque j’entrais en quatrième au collège P., dans une petite ville près de Vesoul. Dès la première heure de cours mon attention fut aussitôt attirée par une nouvelle camarade dans ma classe, qui me ressemblait fortement. Elle était aussi pâle, aussi petite, aussi curieuse que moi. J’avais l’impression de me regarder dans un miroir. L’appel augmenta mon trouble, je crus même avoir mal entendu. Ce n’est pas si étrange, elle portait le même nom de famille que moi, non. Je n’avais ni sœur, ni cousine… J’avais du mal à y croire ! Y croiriez-vous ? Je la regardais attentivement, elle chuchotait avec mes amies, comme si elles se connaissaient. Les minutes passaient, le silence s’était installé, tout était si calme.

Elle avait mis ce jour-là un pull que j’aime beaucoup. Moi aussi je le possédais, c’était mon pull favori ! J’avais chaud ; elle enleva son pull. C’était juste une coïncidence, rien d’autre. Il commençait à faire sombre. J’avais une petite appréhension. Je ne savais pas ce qui se passait mais je ressentais comme un mal de ventre aigu.

En rentrant chez moi, elle me suivit, je commençai à paniquer. Pourquoi allait-elle vers ma maison ? Comment connaissait-elle mes parents ? Elle finissait ses devoirs sur mon bureau. Ma mère ne leva pas les yeux lorsque je passais devant elle et mon père ne m’écoutait pas. On ne me remarquait toujours point. J’avais cette sensation de mal être, de ne plus exister, d’être absente. Elle était moi. Comment aurait-elle pu me remplacer ? Ma mémoire était floue, tout se troublait.

L’inquiétude me consumait. Je l’observais sans comprendre et lorsque je la vis, soudainement sa voix se mit à répéter sans cesse une phrase de son devoir de français : « les yeux voient ce que l’on veut voir ». On aurait dit un disque rayé, les inflexions mécaniques de sa voix la différenciaient soudain de moi ! Un mélange de plaisir et d’enchantement m’envahissait. J’étais la véritable moi, je vivais vraiment contrairement à cet automate ! Quel ravissement ! Mes parents accoururent vers elle, en sanglots et je les entendis dire : « Quelle idée d’avoir voulu la remplacer ! ». Me remplacer ? Ce robot avait pour but de me remplacer. N’étais-je plus de ce monde ? Je me sentis alors prise par une très grande fatigue.

Manon CHALLINE


2- PRIX EXPRESSION ECRITE Classes de CM

Sujet proposé par l'AMOPA : Si tu pouvais habiter la maison de tes rêves, à quoi ressemblerait-elle ?

PAGNOT Noé (CM2)* , Ecole primaire QUINCEY, professeur M.LORRAIN.

Noé PAGNOT a obtenu un 2ème accessit national au concours" Prix expression écrite" classes CM1/CM2.

 
La maison de mes rêves serait une maison de bonbons. Je construirais les murs avec des chamallows, les fenêtres et les portes avec différents carambars ainsi que le portail et la barrière avec des sucettes.

Sur le toit, j’ajouterais des tuiles en fraises Tagada. Dans le jardin, un toboggan en réglisse serait entouré d’eau parfumée à la fraise avec des arbres en nounours gigantesques.

Ma chambre sentirait bon l’abricot et mon lit ressemblerait à un sucre d’orge géant. Un circuit de freestyle pour trottinettes serait en forme de banane et installé au milieu de la salle à manger.

Dans ma cuisine mijoteraient des bons petits plats très sucrés. Leurs odeurs nous donneraient l’eau à la bouche.

Heureusement que cette maison n’est qu’un rêve car sinon je la mangerais.

Noé PAGNOT